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Redactie: Eddy Bonte, Hugo Brutin, Georges de Courmayeur, Francis Cromphout, Jenny Dejager, Peter Deleu, Marleen De Smet, Joris Dewolf, Fernand Florizoone, Guy van Hoof, Joris Iven, Paul van Leeuwenkamp, Monika Macken, Ruud Poppelaars, Hannie Rouweler, Inge de Schuyter, Inge Vancauwenberghe, Jan Van Loy, Dirk Vekemans

Stichtingsdatum: 1 februari 2007


"VERBA VOLANT, SCRIPTA MANENT!"

"Niet-gesubsidieerde auteurs" met soms "grote(ere) kwaliteiten" komen in het literair landschap te weinig aan bod of worden er niet aangezien als volwaardige spelers. Daar zij geen of weinig aandacht krijgen van critici, recensenten en andere scribenten, komen zij ook niet in the picture bij de bibliothecarissen. De Overheid sluit deze auteurs systematisch uit van subsidiëring, aanmoediging en werkbeurzen, omdat zij (nog) niet uitgaven (uitgeven) bij een "grote" uitgeverij, als zodanig erkend.

16 april 2012


LA TELE-SERIE FRIENDS. LE POURQUOI DE SA SURVIE


En parallèle avec la progression technologique des médias, il y eut d’abord le roman-photo, puis le radio-théâtre, et finalement avec l’avènement de la tv, le soap qui continue à développer sa carrière dans la telenovela latino-américaine où elle fait oublier aux gens leurs misères en les invitant à entrer dans le monde des intrigues des couples riches et beaux, aux relents tragiques.
La série qui a rompu avec cette illusion, en créant une autre bien sûr, a été « Friends ». Elle a tendu aux générations des années quatre-vingt-dix un miroir différent, évocateur d’une réalité beaucoup plus proche des jeunes d’alors, d’une sentimentalité reconnaissable, où le drame était remplacé par l’humour. Avec le temps, et les effets-reflexe des lieux communs de l’art comique aidant, la série a évolué vers une sorte de chef d’oeuvre du slapstick autour de six personnages dont les caractéristiques ont été absorbés par les spectateurs de plus en plus nombreux, des Etats-Unis et d’ailleurs, comme autant d’archétypes, auxquels toute une génération s’est plus ou moins identifiée.
Si les femmes sont émancipées et indépendantes, toutes de la génération post-libératoire, elles continuent cependant à perpétuer le cliché de la chasse au Prince Charmant, bagouze au doigt et mariage en blanc à la clé. Il y a Phoebe, la marginale intégrée, aux saillies opportunes, naviguant entre hippie ringarde et bcbg dernier cri. Puis il y a Monica, la perfectionniste, obsédée par le besoin de tout contrôler, ou encore Rachel, l’opportuniste sexy, convertie peu à peu à la générosité. Côté hommes, nous voyons à l’œuvre trois galopins déguisés en adultes. Chandler, travaillé par le doute sur sa sexualité, anxieux de réussite professionnelle, mais surtout de normalité. Ross c’est le névrosé, fuyant une insécurité générale dans une culture de surface et un engagement scientifique de pacotille. Le troisième est Joey, l’acteur caméléon, loser inculte, qui ne s’en fait pas trop. Le seul en fait qui est à l’écoute des autres. C’est le meilleur de tous, si on le juge d’après l’éthique qui les relie.
Car si les thèmes principaux sont le sexe sans tabous et l’amour sans retenue, la série manie un érotisme pauvre. Par contre, la valeur principale de cette génération, prématurément revenue d’à peu près tout, c’est bien l’amitié. Aujourd’hui que ces jeunes d’alors ont atteint la trentaine et la quarantaine, ils sauront probablement distinguer là aussi déjà la part d’illusion, s’ils sont lucides. C’est précisément cette lucidité en germe dans la gaudriole des sketches représentées – en fait le vrai message de la série – qui en garantit la survie. La preuve, ma fille de treize ans est une fan.
Francis Cromphout

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